Mesures d’économies de l’Etat du Valais : St-Raphaël tire l’alarme

La politique d’austérité menée par l’Etat du Valais peut avoir des conséquences surprenantes et « difficilement défendables » du point de vue éthique.
C’est le constat que fait, à l’occasion de son assemblée générale, l’institut St-Raphaël.
Confronté à une réduction linéaire de son budget de 5%, cette année, St-Raphaël va en effet devoir refuser d’accueillir certains jeunes Valaisans en rupture afin de faire de la place à des Confédérés. Car les Valaisans représentent une charge pour l’Etat du Valais, ce qui n’est pas le cas des jeunes issus d’autres cantons.
Autres solutions : à l’Institut de mettre lui-même « la main à la poche » lors de placements valaisans, ce qui n’est guère envisageable, surtout compte tenu des trois millions de francs d’investissements prévus ces deux prochaines années. Ou alors, « éviter de chauffer au-delà de 15° en hiver, donner un repas par jour avec des pâtes à tous nos résidents et couper l’électricité entre 18 heures et 6 heures du matin. »
Directeur de St-Raphaël, Christian Bader demeure néanmoins confiant et souligne que des solutions ont toujours été trouvées, jusqu’ici, avec le Service Cantonal de la Jeunesse qui reste, « malgré cette tempête budgétaire, un partenaire solide ». Il a toutefois informé l’ensemble des députés de la situation.
St-Raphaël peut accueillir 77 jeunes au sein de ses quatre structures éducatives, pour moitié des Valaisans et pour l’autre moitié des Confédérés. Le taux d’occupation frôle – voire parfois dépasse – les 100%.

 

Fabrice Germanier